L’estuaire de la Loire autour de 1875

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L’estuaire de la Loire autour de 1875

Nous allons abandonner provisoirement la démographie, sujet qui vous a intéressé puisque, dès lors que nous avons abordé ce thème, le blog a enregistré des records de lectures (1500 au mois d’octobre). Nous y reviendrons dans le courant du deuxième semestre 2023 avec une étude sur les épidémies qui survenaient à cette époque. Sujet difficile à appréhender, à étudier et l’aide et les conseils de spécialistes dans ce domaine seraient la bienvenue.
Je vous propose de revenir au décor de notre histoire : l’estuaire de la Loire. L’article de ce mois est consacré au commerce maritime qui se faisait dans les ports de Nantes, Saint-Nazaire et Paimboeuf en 1875.

I-1 – L’estuaire de la Loire – Dessin Michel-C Mahé

Nantes

Son pôle économique, Nantes, doit sa prospérité à son heureuse position pour le commerce de la mer. Elle fait partie de ce petit nombre de ports qui placés idéalement sur une grande rivière sont doublement avantagés. Ils possèdent à la fois deux positions, une intérieure et une maritime, qui génèrent un grand trafic.
Ils sont bien mieux placés que les ports côtiers pour les approvisionnements et les expéditions et deviennent de ce fait des centres d’importations et d’exportations importants. On peut citer : Londres, Hambourg, Rotterdam, Rouen, Bordeaux, etc.

I-2 – Nantes – Collection Michel-C Mahé

Mais c’était sans compter sur dame nature. L’ensablement et l’envasement des embouchures fait que les apports sableux ou vaseux doivent combler peu à peu les bassins où ils se déposent. Nantes vit ce phénomène empêcher le passage des gros navires.
Pour remédier à ce problème, les transbordements des navires se firent dans les rades de Paimboeuf et de Mindin sur des allèges qui descendaient et remontaient l’estuaire. Puis à partir de 1857, un bassin à flot à Saint-Nazaire fut mis en service. Les opérations de transbordements sur les allèges ou par le chemin de fer furent grandement simplifiées.

Commerce maritime

Les données utilisées sont issues d’un rapport de la chambre de commerce de Nantes en 1875. En 1802, date de sa création, sa circonscription comprenait les ports de Paimboeuf et Saint-Nazaire. Il faudra attendre 1879 pour voir se créer une chambre indépendante à Saint-Nazaire.

Navigation avec l’Algérie et les colonies françaises

I-3 – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé
I-3-a – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé
I-4 – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé

Navigation avec l’Algérie et les colonies françaises (carte I-3 ; tableau I-4)
Les ports de Nantes, Saint-Nazaire, Paimboeuf commerçaient principalement pour les colonies françaises avec la Réunion, la Martinique, la Guadeloupe et dans une moindre mesure avec l’Algérie et les établissements français de l’Inde et de Cochinchine.

Navigation avec les ports en Europe

I-5 – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé
I-5-a – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé
I-6 – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé

Navigation avec les ports en Europe
Les navires français et étrangers venaient principalement d’Angleterre, de Suède, d’Espagne, d’Italie, de Norvège, de Hollande (Carte I-5 ; tableau I-6 – Entrées).
Les navires français et étrangers partaient principalement pour l’Angleterre, l’Allemagne du Nord, l’Espagne, la Hollande, la Norvège (Carte I-5 ; tableau I-6 – Sorties).

Navigation hors Europe, Algérie et colonies françaises

I-7 – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé
I-7-a – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé
I-7-b – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé
I-8 – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé

Navigation hors Europe, Algérie et colonies françaises (carte I-7 ; tableau I-8)
Les navires français venaient principalement de la côte occidentale d’Afrique, des Indes anglaises, d’Haïti.
Les navires étrangers venaient des possessions espagnoles d’Amérique, du Pérou, de la Côte Est des États-Unis d’Amérique, des Indes Anglaises, des possessions de l’Amérique anglaise du Nord.
Les navires français partaient principalement pour le Brésil, la côte occidentale d’Afrique (possessions anglaises), les possessions espagnoles d’Amérique.


Importation

I-9 – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé

Importation – Marchandises étrangères arrivées à Nantes, Saint-Nazaire, Paimboeuf (tableau I-9)
Ils importaient principalement :
– du sucre brut, du café, du cacao, du riz ;
– des houilles d’Angleterre (Saint-Nazaire), des fers, du bois de construction des pays du Nord ;
– du coton du chanvre et du lin ;
– de la morue de la grande pêche ;
– des fruits secs ;
– des oranges et citrons du Portugal et d’Espagne ;
– du rhum de la Martinique et de la Réunion ;
– du vin ;
– des noirs de raffineries, du guano du Pérou, du goudron et bitume d’Angleterre et des États-Unis.


Exportation

I-10 – Source Archives départementales Loire-Atlantique – Dessin Michel-C Mahé

Exportation – Marchandises françaises et étrangères exportées par les ports de Nantes, St-Nazaire et Paimbœuf (tableau I-10)
Ils exportaient principalement :
– des pommes de terre ;
– du sucre raffiné ;
– de la houille ;
– des ouvrages en métaux ;
– des ardoises vers Maurice, la Réunion et la Guadeloupe ;
– des feuillards ;
– de la paille, foin et son ;
– des tissus de coton.

Mises à jour : 06-03-2023 – Ajouts des diagrammes liés à la navigation dans la circonscription : « Compagnie Générale Transatlantique » et « navires étrangers ».

A propos Michel-Claude Mahé

Je suis un retraité éternel apprenant. Passionné d'histoire, de dessin, de philosophie, de mathématiques, d'informatique...
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