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Je vous propose de continuer la série d’articles sur le développement de la propulsion motorisée des bateaux, en allant à la découverte de la timide tentative française de 1816 pour tenter de mettre en place un service commercial de navires à vapeur avec la société Andriel Pajol et cie et Pajol et cie.
Quels étaient les acteurs de ces affaires ? Commençons par l’initiateur du projet : Pierre Andriel, un industriel, un précurseur, un homme d’affaires oublié.
Petite histoire de la propulsion motorisée des bateaux
Les sociétés Andriel Perrin et compagnie – Andriel Pajol et compagnie – Pajol et compagnie
Les protagonistes – Pierre Andriel (1782-1869), un homme d’affaires et un précurseur oublié
Positionnement de nos propos dans la chronologie du développement des navires à vapeur en France

Rappel : le développement de la vapeur
Après l’utilisation de la machine à vapeur pour le pompage de l’eau dans les mines et la propulsion des véhicules terrestres, beaucoup de contributeurs ont œuvré pour utiliser la force de la vapeur pour propulser des bateaux. Nombre de projets ont été abandonnés après essais *.
*) Vous trouverez plus de détails de ces expériences dans le texte de la conférence disponible en PDF dans l’onglet « Biblio » : « La Loire, le premier navire omnibus à vapeur sur la Loire ».

de célébration Hudson-Fulton en 1909 *
*) Ce plan est le résultat d’une étude minutieuse et approfondie réalisée par la commission de célébration Hudson-Fulton à New York de 1909. Un siècle après sa construction, elle n’avait qu’une idée peu précise de son apparence. Il n’existait aucun plan de la coque, cependant ceux de la machine étaient en sa possession.
Le premier succès commercial fut réalisé par Fulton, en 1807. Aidé de son expérience et des conseils de Watt, il construisit le Clermont de 45 mètres de long, 3,9 mètres de large, et portant deux roues de 5 mètres de diamètre mises en mouvement par une machine de 20 chevaux produite en Angleterre dans les ateliers de Watt. Il accomplit la traversée de New York à Albany sur l’Hudson, 120 milles (222 km), en 30 heures, soit 7,4 km/h.
Après cette expérience, les bateaux à vapeur continuèrent leur essor et firent merveille sur les rapides et immenses fleuves de l’Ohio, du Mississipi, du Saint-Laurent. Ils firent leur entrée au Royaume-Uni en 1812.
Bien que l’invention et les premières expériences se firent sur son sol, la France avait pris un retard considérable dans ce domaine. Il faudra attendre 1816 pour voir, très timidement, et c’est un euphémiste, l’introduction de la navigation à vapeur.
Pierre Andriel (1782-1869) – Un homme d’affaires et un précurseur oublié
Pierre Andriel est né vers le 17 février 1782 à Montpellier (34), et est décédé le 19 avril 1869 à Paris, à l’âge de 87 ans. Il était issu de Benoit Andriella (Confiseur), décédé en 1824, et Elisabeth Marie Ollivier, décédée le 5 septembre 1848 à Montpellier.
Marié le 12 mars 1805 avec Sophia Wilhelmina « Henrietta » Geiseler 1784-1832 dont sont nés cinq enfants : Rosalie Andriel 1806 ; Jean Andriel 1808-1809 ; Joséphine Andriel 1809-1897 ; Pauline Andriel 1810-1811 ; Augustine Gustava Andriel 1811-1859.
-) 19 novembre 1817, séparation avec Sophia Wilhelmina « Henrietta » Geiseler ;
-) 24 décembre 1833, Mariage avec Marie Hyacinthe « Henriette Joséphine » d’Hormieux ;
– )16 mars 1843, mariage avec Hyacinthe d’Orelmieux.
Armateur et négociant en Allemagne
Je n’ai pas d’information comment et pourquoi il quitta la France pour l’Allemagne, mais on sait qu’à 24 ans, il était déjà bien établi comme armateur à Dantzig * avec les sociétés Andriel & Geiseler (xxxx) et Andriel & Wolff en 1811, basée à Dantzig.
*) Peut s’écrire aussi Dantzick.
Le 20 décembre 1806, le consul français à Dantzig, M. Févelat, fut fait prisonnier par les Prussiens. Pierre Andriel le remplaçait en qualité de Vice-Consul. Ce titre lui fut confirmé en raison de ses services par M. de Talleyrand par une lettre de recommandation mais lorsqu’il se présenta devant le Sénat de la ville de Dantzig avec celle-ci, en septembre 1807, Champagny avait succédé à Talleyrand, en août 1807, au ministère des Relations extérieures, sa nomination était donc caduque.
La Guerre de course
Pendant les guerres de l’Angleterre contre la France révolutionnaire et napoléonienne (1793–1815), les navires anglais dominaient les mers. La France adapta une stratégie de guerre de course en autorisant des corsaires civils à s’emparer des navires britanniques.
L’Angleterre soudoyait de nombreux contrebandiers dans la Baltique. Andriel fut le premier à faire la guerre au commerce anglais dans ces parages. Il se fit de nombreux ennemis parmi les contrebandiers. Il arma le Tilsitt *, de 12 canons, de Dantzick
*) Selon les documents consultés Tilsitt ou Tilsit
Le 14 juin 1808, le Tilsitt, capitaine Desmolands, prit sept navires *, dont l’un était sur lest et les six autres chargés de sucre, café, indigo, cochenille, coton, rhum, etc… La prise était évaluée à 5 à 6 millions de francs. Ces navires en convoi étaient escortés par plusieurs bâtiments de guerre anglais, qui, le croyant en sûreté, l’avaient quitté quatre heures avant la visite du Tilsitt.
*) Le Robert, capitaine Alene ; Le Daniel et Frédéric, capit. David ; L’Océan, capit. Kahn ; L’Entreprise, capit. Rode : L’Amitié, cap. Reimer ; La Couronne, de Varel, cap. Gerder ; un navire de Dantzick sur son lest.
Deux autres prises nous sont connues : Les Trois-Soeurs, patron J. Reinders, et Les Deux-Soeurs, maître Hans Rosemberg, pris le 16 avril 1809 par le Tilsitt, capitaine Fredérick Kahn.
En 1809, les Autrichiens, qui étaient entrés à Varsovie, menaçaient Dantzig par la Vistule. Sans y être requis, il arma et prit le commandement d’une de ses corvettes qu’il embossa en amont de la Vistule * ceci jusqu’à la victoire de Wagram qui força les Autrichiens à évacuer la Pologne.
*) Les équipages des corsaires, armés à Dantzig par Pierre Andriel, ont sollicité en sa faveur la décoration de la Légion d’honneur. Il obtint cette récompense par « le désintéressement et de la scrupuleuse loyauté qu’il a montrés dans toutes les opérations relatives au partage de ses prises avec les braves marins qui les faisaient ».
Il était alors suffisamment riche pour refuser le remboursement de ses frais d’armement que lui offrait le Gouverneur. Il avança de l’argent, sans intérêt, à plusieurs généraux et aussi pour l’approvisionnement et l’armement de Dantzig. Il avança six millions, trois millions seulement lui furent remboursés.
On le voit armateur avec la société Andriel & Wolff, basée à Dantzig en 1811.
En mars 1811, à l’occasion de la naissance du roi de Rome, il distribua vingt mille florins aux pauvres.
Après les désastres du premier Empire, Pierre Andriel revint en France après la pacification générale.
Il devint Maire de Villedieu-sur-l’Indre entre 1812 et 1817. Il dépensa deux millions dans la fondation d’une raffinerie de sucre indigène et d’une fabrique de porcelaine célèbre, celle de Villedieu.
Conflit avec l’État
Lorsqu’il était négociant à Dantzig, il avait importé une quantité considérable de produits coloniaux. La direction des douanes françaises les a soumis à un tarif excessif et au dixième pour la subvention de guerre. Il contestait ce fait, arguant que le Gouvernement n’avait pas le droit d’établir des perceptions dans la ville de Dantzig puisqu’elle avait été reconnue indépendante.
Il réclama en 1814 et 1817 la restitution de 316 114 fr. et en 1819, il renouvela cette demande. Toutes trois furent rejetées par le ministre et le Conseil d’État, attendu que la ville de Dantzig était sous domination française et ce fait supprimait ses privilèges.
Andriel avait formé plusieurs demandes pour qu’on lui restitua 2 300 000 fr., montant de droits injustement perçus. Cette requête fut rejetée en septembre 1820.
C’était un entrepreneur et négociant dans l’âme et il fit partie prenante dans de nombreuses affaires très variées, à son nom propre ou avec d’autres associés. On peut citer :
1816 – Le système de navigation accéléré

Pierre Andriel souhaitait introduire en France un nouveau système de navigation accéléré en employant les bateaux à vapeur. Il s’associait alors avec le lieutenant-général Pajol (le comte) * en janvier 1816 et ils créèrent la société Andriel Pajol et compagnie **.
*) Article « Les sociétés Andriel Perrin et compagnie et Andriel Pajol et compagnie
Les protagonistes – Le général Pajol ».
**) Article « Les sociétés Andriel Perrin et cie, Andriel Pajol et cie et Pajol et cie ».
En 1815 (?), Pierre Andriel acquérait le Margery, construit en Angleterre en 1814, qu’il rebaptisa L’Élise. En mars 1816, Il fit une traversée épique de la Manche où il risqua sa vie et celle de son équipage et remonta la Seine jusqu’à Paris. Là, il fit quelques démonstrations en face du palais des Tuileries, entre autres devant Louis XVIII et sa cour.
Il assurait ainsi la première liaison, faite sur le même bateau, d’une capitale à une autre *.
*) Article « La société Pierre Andriel Pajol et Cie – L’Élise, la première liaison, faite sur le même bateau, d’une capitale à une autre ».
Au début, les résultats de l’entreprise furent très satisfaisants, mais ils se dégradèrent pendant les années 1817 et 1818.
En juin 1816, Andriel se dissociait de Pajol. Il tenta sa chance ailleurs. Au mois d’août 1816, le général Pajol devint gérant de l’entreprise. Il y investira toutes ses ressources personnelles. La société fit faillite à la fin de l’année 1818.

1818 – Navigation à vapeur dans le Royaume des Deux-Siciles – Società Napoletana Pietro Andriel
Pierre Andriel réussit à intéresser à la navigation à vapeur Ferdinand 1er, roi des Deux-Siciles, qui lui donna le 14 janvier 1817 la concession du monopole de la navigation à vapeur dans le royaume *.
*) Le décret royal était conçu en ces termes : « Pietro Andriel, originaire de Montpellier, se voit accorder un privilège privé pour une durée de quinze ans pour la navigation accélérée au moyen de pompes à feu, dite navigation à vapeur, dans les eaux qui baignent la côte et les fleuves de notre royaume des Deux-Siciles, quel que soit le système de construction des mêmes pompes. »
Il forma une nouvelle société, la Società Napoletana Pietro Andriel, et mit en exploitation le Ferdinando Primo, le premier navire à vapeur qui ait navigué sur la Méditerranée *.
*) Article « 1818 – Petite histoire de la propulsion motorisée des bateaux – Navigation à vapeur dans le Royaume des Deux-Siciles – Società Napoletana Pietro Andriel – Le Ferdinando Primo ». Parution prévue en décembre 2025.
1824 – Les manufactures royales de Guadalajara et de Bribuéga
Les manufactures royales de Guadalajara et de Bribuéga, qui occupèrent 30 000 personnes, avaient cessé leur activité en 1823.
Elles étaient situées à environ douze lieues de Madrid : à Sau-Fernando, pour les draps fins ; San Carlos, pour les serges ; Brihuéga, située à six lieues de Guadalajara, pour les draps ordinaires, les shawls et les tapis.
Elles ont été concédées par S.M. le roi d’Espagne à M. le marquis Auguste de Croy, à partir du 5 septembre 1824, pour une durée de quarante ans.
Le marquis de Croy avait admis MM. Jean-Marie Laperrière, Ferdinand Jordan et Pierre Andriel à la jouissance, en commun avec lui, de la concession royale sous la forme d’une société collective et solidaire. Cette Société avait son siège principal à Madrid et avait un comptoir à Paris, rue Montmartre, n° 137.
1843 – La culture du coton dans les départements méridionaux
Après un séjour en Louisiane, où les hivers sont plus rigoureux que dans nos départements méridionaux, il se convainc que la culture du coton était possible dans ces départements et de l’importer en lieu et place de la vigne qui n’assurait plus un revenu suffisant aux cultivateurs.
Il avait demandé qu’on lui concède un vaste terrain pour organiser une plantation modèle et montrer que cette culture était possible sur notre sol. Le gouvernement plus préoccupé par la difficile question du sucre ajourna sa demande.
1843 – Exploitation de la graine de coton égyptien
Sous la raison commerciale Pierre Andriel compagnie, une société en commandite fut formée, le 14 janvier 1843, entre M. Pierre Andriel, demeurant à Paris, n° 7 rue de Londres et M. Jean-François Mery, négociant, demeurant à Marseille, n° 10 rue du Jeune-Anacharsis.
Le siège principal était à Alexandrie (en Égypte), mais il existait un comptoir sous la même raison commerciale, à Marseille.
Cette société avait pour objet :
1er – L’exploitation d’un firman * accordé le 28 septembre 1842 à M. Andriel par le vice-roi d’Égypte, qui lui assurait pendant sept ans le privilège exclusif de la décortication de la graine de coton en Égypte ;
2e – La conversion de la graine de coton en huile et en tourteaux oléagineux à Marseille ;
3e – La vente de ces huiles, des tourteaux oléagineux qui en proviendront ;
4e – L’exploitation du brevet de machines à décortiquer, dites décortiqueurs, délivré en France à M. Andriel et toutes les opérations commerciales qui pourraient se rattacher à l’opération principale.
*) Firman : ordonnance promulguée par un souverain musulman oriental.
Il fonda une usine au bord du canal Mahmoudieh, aux portes d’Alexandrie, pour la décortication des graines de coton. Ces dernières étaient nettoyées puis brisées et envoyées à Marseille, où en extrayait une grande quantité d’huile à brûler et pour faire du savon.
1845 – Chemin de fer de Creil à Saint-Quentin par Ham et Chauny
Pierre Andriel fut membre du conseil d’administration de cette société lorsqu’elle se forma.
1849 – L’Union tutélaire
En février 1849, on le voit prendre des parts dans l’Union tutélaire, une société d’assurances mutuelles immobilières contre l’incendie, établie à Paris. Il demeurait alors à Paris, n° 9 rue Neuve-Saint-Georges.
1849 – Compagnie des engrais de la Gironde
Le 6 novembre 1849, Pierre Andriel forma avec MM. François-Bazile Peyronny, Hyppolite Agis, Pierre Lemarchand et Bedu, comme associés en nom collectif, une société pour l’exploitation d’un service de vidanges et fabrication d’engrais, la Compagnie des engrais de la Gironde, sous la raison sociale Andriel, Agis et Compagnie. Sa durée avait été fixée à vingt années. Elle fut dissoute le 17 septembre 1850.
1851 – Polythermes de la Gironde
Le 21 novembre 1851, sous la raison commerciale P. Andriel et compagnie une société en commandite fut formée. Elle avait pour but la construction à Bordeaux et l’exploitation d’étuves sous la dénomination de Polythermes de la Gironde.
Pierre Andriel, qui demeurait alors au 9 impasse Benate à Bordeaux, et Jean-Jacques-Edmond Mouru Lacoste, propriétaire, demeurant à Bordeaux, au 10 rue de la Trésorerie, en étaient les gérants responsables.
Le premier établissement et le siège étaient dans une maison faisant l’angle des rues Franklin et Montesquieu à Bordeaux. Sa durée était fixée à quinze ans.
Et la vie devint plus difficile…
Le 10 décembre 1868, il formulait une requête à l’attention de Monsieur Rouher, ministre d’État en ces termes « … j’ai l’honneur de demander à votre Excellence, qu’il soit fait droit, après enquête vérificative sur tous les faits que j’avance, et qu’ensuite, il me soit accordé par l’État, une rente viagère réversible sur l’épouse dévouée qui a partagé mon mauvais sort.
Dans ma longue carrière toujours laborieuse, au temps de mon opulence, j’ai largement secouru mes semblables en détresse. Me laissera-t-on, sous Napoléon III, mourir sans étendre la main vers moi et sans réconforter ma vieillesse ?

Il s’éteignit dans la pauvreté, le 19 avril 1869, dans une modeste maison aux Batignolles à Paris *, laissant sa compagne démunie.
*) Peut-être rue Saint-Louis, n° 26
Le vicomte de Létorière écrivait dans une chronique annonçant le décès de Pierre Andriel : « Le nom de Pierre Andriel n’est-il pas de ceux qu’il faut ajouter à la triste liste des inventeurs et des propagateurs qui ensemencent le champ qu’ils ne doivent pas moissonner !
Service d’État et Mandat
-) Vice-Consul de Dantzig ;
-) Maire de villedieu sur l’Indre (1812-1817).
Distinctions
-) Chevalier de la Légion d’Honneur le 22 janvier 1815, récompense par le Roi pour son zèle et son dévouement.
-) Croix de Juillet le 11 juin 1831.
Publications
-) Coup d’œil historique sur l’utilité des bâtiments à vapeur dans le Royaume des Deux Siciles, lu à l’Institut royal d’encouragement de Naples le 6 février 1817.- Naples, de l’Imprimerie du Ministère de la secrétairie d’Etat, 1817.- 70 p.
-) A… P… [ANDRIEL Pierre] Polythermes de la Gironde. Recherches sur les bains d’étuve à vapeur, orientaux, russes, médicamenteux, etc. Bordeaux, 1851.
Brevets
-) Machines à décortiquer, dites décortiqueurs, délivré en France sous le n° 13904.
-) Un jeu de société déposé le 1 décembre 1856 au secrétariat de la préfecture du département de la Seine.
Mises à jour :
05-09-2025 ajouts de paragraphes : « Il fonda une usine au bord du canal… » « Guerre de course »
11-12-2025 Modification image « Chronologie du développement des expériences… » ; Ajout note « peut-être rue saint-Louis » ; ajout note « Un jeu de société déposé… »