Le centre aéré de la Villa Nelly (1961 à 1963)
Si vous suivez le chemin des douaniers entre Porcé et Ville-ès-Martin, vous longerez immanquablement, au niveau de l’anse de Bonne Anse, une splendide propriété : la Villa Nelly. C’est un site boisé magnifique d’environ trois hectares. Jusqu’à ce jour, elle est toujours propriété de l’évêché de Nantes.
Situation du site (Dessin Mc-M.)
Elle porte le nom de la fille aînée d’Amédée Juchault, baron des Jamonières* qui la fit construire dans les années 1850-1855, période pendant laquelle Porcé se transformait peu à peu en un lieu estival. Elle est restée dans sa descendance jusqu’au lègue fait à l’évêché de Nantes. *Référence : Chronique de Saint-Nazaire – Hautefort
Très tôt elle a eu vocation d’accueillir des familles et des enfants. En 1937 et 1938, l’Union Familiale de Trignac, une société, comme on disait à l’époque, d’obédience catholique, a loué pendant l’été la Villa Nelly “où les familles et tous les enfants, sans distinction, purent jouir d’un délassement et d’une villégiature”.
Tous les enfants de mon quartier étaient de modeste condition et, à de rares exceptions, ne partaient pas en vacances ; de ce fait nous nous retrouvions tous, les deux mois d’été, au centre aéré de la Villa Nelly, la “Villa” comme nous disions entre nous.
Nous achetions les tickets à la cure de Méan. Pour permettre aux familles d’envoyer leurs enfants des aides étaient allouées par la Caisse d’allocation familiale.
Il existait un pendant laïque : le centre aéré laïque de Bonne Anse situé juste à côté.
Vers 1953, dépôt et ateliers d’entretien des cars de la Brière à Penhoët, rue Pierre Vergnaud. Crédit photo Michel-C Mahé
Un ramassage était organisé par les cars verts de la Brière, les mêmes utilisés par les ouvriers des Chantiers. Ils n’étaient pas très confortables et fumaient beaucoup. Ils étaient stationnés sur le parking attenant au dépôt et aux ateliers d’entretien qui se situaient à Penhoët, rue Pierre Vergnaud.
Habitant Penhoët, je pouvais donc prendre l’une ou l’autre des différentes lignes. De préférence je prenais celle passant par Trignac car je connaissais… quelques filles. Deux de celles-ci, des sœurs, sont toujours des amies et avec l’une d’elles, par le truchement des alliances, nous possédons des neveux en commun.
Le car était partagé en deux : les places avant pour les filles, celles de l’arrière pour les garçons. Celles limitrophes étaient réservées par les plus grands des deux sexes et gare si un plus petit voulait s’installer. Un accompagnateur surveillait tout ce petit monde..
Pendant les trajets, aller et retour et surtout lors de notre entrée dans la propriété, j’ai le souvenir que nous chantions des chansons classiques de colonie : “Pirouette cacahuète”, “Ne pleure pas Jeannette”, “Elle descend de la montagne” etc. Mais un jour une des filles avait apporté un carnet de chansons plus modernes et nous avions chanté : “Jolie môme” de Léo Ferré.
T´es tout´ nue
Sous ton pull
Y a la rue
Qu´est maboul´
Jolie môme
T´as ton cœur
À ton cou
Et l´bonheur
Pas en d´ssous
Jolie môme…
Un vent de panique a soufflé du côté du chauffeur et de l’accompagnateur ; immédiatement ce dernier s’est précipité dans l’allée centrale pour nous demander de cesser de chanter et le carnet fut confisqué jusqu’au soir.
La Villa Nelly (Dessin Mc-M.)
Nous arrivions par la route de la côte d’Amour (1), prenions une allée assez longue, bordée d’une grande haie, marquée à son entrée par deux piliers d’un ancien portail (2) puis passions le portail vert de la propriété (3). Là, le car se vidait de ses petits passagers qui allaient rejoindre leur groupe respectif, encadré par les moniteurs, constitué suivant le sexe et l’âge et portant un nom évocateur : les bleuets, pour les plus petits ; les âmes-vaillantes (?), les souriantes, les conquérantes pour les filles ; les cœurs-vaillants (?), les veilleurs, les Jean-Bart pour les garçons.
La direction était assurée durant mes deux premières années de présence par un père, puis la dernière, il me semble, par un laïc.
Nous appelions nos moniteurs avec le préfixe chef ; pour les monitrices : les cheftaines. Je me souviens particulièrement d’un moniteur plutôt petit et assez coléreux que nous appelions “chef Marcel”. Des noms et des prénoms résonnent dans ma mémoire : Jacques P. qui devint professeur de sciences physiques dans un collège de Saint-Brévin, Jacques L. prendra plus tard une responsabilité dans Amnistie International, Marie-Camille que nous appelions Maca, elle n’aimait pas son prénom…
Le rassemblement pour l’arrivée et le départ des enfants se faisait dans la prairie (4). En haut de celle-ci la villa (5) où se tenait l’administration du centre et il me semble l’infirmerie. En bas, pour aller à la plage : la descente (6), aux marches inégales ravinées par la pluie, creusées dans le sol et bordées par un rondin de bois tenu par deux piquets fichés dans le sol.
Tout le reste de la propriété était couverte par un bois (7), surtout des pins, parcouru par des sentes et troué par une allée assez large menant vers le préau (8), attenant aux cuisines, où les plus jeunes prenaient leur repas et collation.
Dans cette portion de côte, la plage est bordée par une haute falaise et le chemin qui courait, en haut tout le long de celle-ci, le chemin des douaniers, n’existait plus, emporté avec le temps par l’érosion. La falaise était devenue la limite des propriétés bordant cette plage et chaque propriétaire avait aménagé une descente pour profiter de la mer.
Les baigneurs ou promeneurs, pour accéder à la plage de Bonne-Anse (9), ne pouvaient passer, à marée basse, que par la plage de Porcé (10) ou la Rougeole (11) ; à marée haute, selon le coefficient, seul le passage par la plage de la Rougeole était possible. Le rocher du Lion (12), semblait alors être le gardien de ce site magnifique.
Niché dans la falaise, avec son imposant contrefort donnant sur la plage, un blockhaus (13) de la seconde guerre mondiale, encore aujourd’hui, semble monter la garde. L’entrée, un puits muni d’échelons de fer scellés dans la paroi gainée de briques rouges, avait été dégagée par quelques inconnus avides de découvertes et nous permettait de descendre dans ses entrailles : une petite salle éclairée par une fenêtre de tir donnant sur la mer.
Sur la plage, le contrefort fermait un peu plus une petite crique que nous appelions “le coin des amoureux” (14). À l’autre extrémité le rocher du Lion (12), reste probable d’un isthme constitué avec les roches de la Rougeole (15), séparait ce site magnifique de la plage de la Rougeole (11).
La plage de Bonne Anse (9), la Villa Nelly (5), la prairie (4), le bois (7) (Col. Mc-M.)
Sur la prairie devant la villa (Crédit photo : Béatrice Pézeron)
Le rocher du Lion vu de la plage de Bonne Anse (Collection Mc-M.)
Le rocher du Lion vu de la plage de la Rougeole (Collection Mc-M.)
Les plus grands possédaient leur coin pour déjeuner dans le bois : tables et bancs en bois, assiettes et verres en pyrex (verre transparent réputé… incassable), pots en inox pour servir la boisson : du coco.
On nous servait le plus souvent des plats en sauce accompagnés de pommes de terre bouillies ou en purée avec de larges tranches de pain de campagne.
Les guêpes venaient nombreuses pendant le repas et le petit verre rond était un piège implacable pour les attraper. Nous attendions que l’une se posait sur la table et d’un coup nous l’enfermions ; ensuite avec un mouvement circulaire rapide du verre nous l’étourdissions. La pauvre bête se voyait ensuite séparée en deux avec le bord du verre.
Elles pouvaient être dangereuses : une monitrice avait été évacuée d’urgence vers l’hôpital car elle s’était fait piquer à la langue ; chacun craignant que l’œdème provoqué bloquât les voies respiratoires.
Après le repas la sieste était obligatoire avec un coin dédié. Du nôtre (16) nous avions une vue magnifique sur l’anse de Bonne Anse. Pour les plus grands, on leur demandait simplement de rester tranquille. Nous passions notre temps à sculpter des bateaux avec les écorces de pin, jouer aux cartes ou aux osselets.
Avec mon ami S. nous nous sommes vu confisquer notre couteau car nous tracions nos initiales sur le tronc d’un arbre. Quelques vingt ans plus tard, après quelques recherches, j’ai retrouvé, non sans nostalgie, le tracé boursouflé des lettres délictueuses.
Souriantes sur la plage (Collection Marlyse Mahé)
Puis nous descendions à la plage. Là aussi un coin nous était attribué (17) et si quelques personnes s’étaient mises à notre place nous organisions rapidement une soule – dans une aire sans limites véritables, deux équipes se disputent un ballon qu’il faut déposer dans un but – les cris, les mêlées, le nuage de poussière et de sable faisaient déguerpir les intrus.
Nous nous baignons tous les jours, selon la marée bien entendu, par groupes, dans une zone de bain matérialisée par des bouées reliées à une corde. C’était un moment très attendu dans la journée. Les baigneurs impatients étaient réunis sur le bord et au coup de sifflet du directeur tous pénétraient dans l’eau en courant, en provoquant de grandes gerbes, en poussant de grands cris. Combien de temps durait le bain ? je ne serais le dire mais au coup de sifflet nous remontions vers la plage, grelottant, vers notre serviette. Nous nous séchions quelques instants et reprenions nos jeux là où nous les avions laissés.
Sur la plage, se construisaient des structures issues de notre imagination fertile : tunnels, châteaux de sable, formes représentatives de toutes sortes de choses – bateaux, maisons etc. – décorés de coquillages, tous irrémédiablement détruites par la marée. Nos moniteurs organisaient des concours de châteaux de sable et le jury décernait des prix très appréciés : des friandises !
Nous pratiquions la pêche à pied sur les Roches de la Rougeole (15), accessibles à marée basse. Parmi celles-ci, se dressait un morceau de falaise, grignotée inlassablement par le vent et par la mer. Son escalade était facile et à son sommet subsistait une petite plate-forme avec un peu de végétation. Là, assis, les bras enlaçant mes jambes repliées, la brise du large me faisant plisser les yeux, j’en ai passé du temps à contempler la mer, à rêver de voyages dans des îles lointaines.
En bas, nous pêchions dans les flaques sur les rochers recouverts de goémon : crevettes, crabes verts qu’il fallait relâcher, avec un peu de dépit, car nous ne pouvions pas les emmener.
Les Roches de la Rougeole (Collection Mc-M.)
Sur la prairie, outre les jeux de ballon, nos moniteurs ne manquaient pas d’imagination pour nous occuper. J’ai le souvenir de jeux olympiques où des groupes, constitués selon les âges et représentant un pays, participaient à différentes épreuves : tirs à la corde, courses en sac, etc. Il y avait bien sûr toute la solennité de la cérémonie d’ouverture, des remises de médailles et de la cérémonie de clôture.
J’ai dans ma mémoire une kermesse où nous jouions des scénettes sur un podium mais les images sont maintenant si fugitives : une tarte à la crème faite de purée de pomme de terre que je recevais de mon coéquipier, une grande fusée de carton qui était censée décoller et pour imiter la fumée du départ un moniteur avait gonflé un ballon avec la fumée d’une cigarette…l’effet escompté, après éclatement du ballon, fut décevant pas la moindre volute n’apparut…
Pour une fête, un thème avait été défini pour chaque groupe d’enfants, on nous avait demandé de nous déguiser. De ce que je me souviens : les “Veilleurs” étaient en gaulois et leur chef, portant veste de mouton et casque ailé, était fièrement porté sur un pavois par leurs moniteurs. Les “Jean-Bart” étaient en romains, mais comme il n’est pas facile de réaliser tuniques et cuirasses… plutôt en semblant de romains. Un moniteur a eu la bonne idée de faire combattre les deux troupes sur la prairie. Oh ! il n’y eut pas de savants mouvements de troupes mais une mêlée indescriptible ; le combat fut bref ; les romains gagnèrent…
Dans un une pièce du rez-de-chaussée de la villa, on tenta aussi de nous faire faire quelques travaux manuels par la réalisation d’un petit gymnaste, aux bras et jambes mobiles, actionné par deux planchettes. La découpe du contreplaqué nécessitait des petites scies dont la lame se cassait facilement sous nos mains malhabiles, nous cessâmes nos travaux… par manque de consommables.
Nous avions eu un moniteur qui avait manifestement des talents de conteur. Il avait écrit un conte, “La légende du Rocher du Lion”, qu’il nous avait dit un après-midi pendant la sieste. Le félin, gardien d’un château, sur la rive du pays de lumière où vivait une jolie princesse, arpentait la plage pour protéger la belle contre un méchant sorcier vivant de l’autre côté du fleuve au pays des ténèbres. Le félon l’avait statufié, lors d’un assaut, en profitant que le lion fût aveuglé par le soleil.
Ils étaient étudiants en science ou littérature et il leur arrivait ensemble de débattre sur des auteurs. C’est là au cours d’une conversation entre deux d’entre eux que j’ai entendu, pour la première fois, prononcé le nom de Jean-Paul Sarthe.
Le bois était le théâtre de notre jeu préféré : le jeu de vies. Le groupe était partagé en deux équipes : l’une défendait un trésor caché dans un coin du bois, l’autre tentait de se l’approprier. Chaque participant possédait, au départ, une vie, simple ruban de tissu qui pendait dans le dos, coincé à notre ceinture. Lorsqu’un attaquant rencontrait un défendeur, deux possibilités : la fuite pour éloigner l’assaillant du trésor convoité ou le combat, au corps à corps, une main dans le dos. Il cessait lorsque la vie de l’un des deux protagonistes était prise. On pouvait cumuler les vies et les utiliser jusqu’au moment où nous les avions toutes perdues.
Le bois offrait une multitude de loisirs créatifs ; pour les plus jeunes : des couronnes faites de feuilles lancéolées reliées par un petit bout d’aiguille de pin, des bagues, des boucles d’oreille réalisées en creusant un gland ; les plus âgés sculptaient les écorces de pin, fumaient, en cachette, des tiges de plantes séchées que nous appelions “bois fumant”.
L’arum tacheté ou gouet tacheté, que l’on voyait partout dans le bois, avec sa grappe de fruits rouges, nous inspirait une certaine crainte. Nous l’appelions “les raisins à vipère”. Cette plante est toxique, et dans les temps plus anciens, considérée comme magique. Il est curieux de voir cette information ainsi véhiculée de génération en génération.
Nous partions en pique-nique, dès le matin, une ou deux fois dans le mois, en car pour les plus jeunes, à pied pour les autres, à l’étang du Bois-Joalland ou au Tumulus de Dissignac.
La nourriture était transportée dans de grands paniers en osier recouverts d’un linge blanc. Notre repas de pique-nique était immuable : un œuf, une tranche de pain de campagne, une part de “Vache qui rit”, une pomme, une barre de chocolat noir enveloppé dans un fin papier d’aluminium.
Pour la boisson nous emmenions nos gourdes de plastique. Maman me mettait de l’eau et de la menthe, J.-H., un copain de mon quartier buvait du Lithiné, boisson gazeuse obtenue en versant dans l’eau le contenu d’un sachet acheté en pharmacie.
À seize heure, avant notre départ du centre, pour notre goûter, nous dévorions des tranches de pain de campagne avec de la confiture ou de la compote.
Vers seize heures trente avait lieu l’appel pour monter dans les cars pour retourner dans nos foyers. Tous les enfants étaient réunis sur la prairie. Le directeur égrenait la litanie des arrêts de chaque ligne de ramassage. Nous les connaissions par cœur : Grand-Marsac, Petit-Marsac…Dès que nous entendions la nôtre nous courrions pour nous mettre dans la file qui se formait peu à peu. Puis nous montions dans le car.
Les deux mois passaient ainsi sans cahier de vacances mais remplis de courses folles, de baignades bruyantes, de rencontres, de découvertes, de premiers émois…
Juillet était, me semble-t-il, toujours très ensoleillé et mais avec août quelques chaudes averses faisaient leur apparition faisant monter dans le bois toutes les odeurs de l’humus. Elles étaient pour moi un indicateur : nous avancions dans l’été et bientôt je retrouverai mon école et sa cour de récréation.
La dernière année, celle de mes treize ans, j’avais fait part à un de nos moniteurs, Bernard P., mon souhait d’apprendre l’anglais. Il me proposa gratuitement ses services et les mois suivants j’allais prendre mon cours à Saint-Brévin-les-Pins, le soir, une fois par semaine, à bicyclette, en prenant le bac de Mindin.
Avec sa femme, qui à l’époque attendait un enfant, ils habitaient un appartement dans un immeuble en face de la mer. C’était sa première année d’enseignement des Sciences Physiques au collège de Saint-Brévin.
Il me donna les premiers rudiments de cette langue et fut un de ceux qui me permirent d’étancher ma soif d’apprendre.
A quelque détaille près , cela ressemble a mes souvenirs , malgré que ce ne sois pas tout a fait les mêmes années , car j’y suis allée a partir de 1968. Pour le repas de midi , nous mangions sous le grand réfectoire ouvert dans la forêt , après ces sacré sieste ou étant petit nous dormions mais les années passaient et cela été plus difficile d’être calme allongée dans l’herbe sur nos serviettes de plage et le bonheur d’aller a la plage ou les baignades été bien courte elle devais durer 15 ou 30 mn pas plus , pour moi qui été un vrais poisson c’était bien trop court. Les couronnes de feuilles faites avec les épines de sapin ,on été faite par centaine au fil des années . Le gouter pris avant de partir, de la compote sur les tranches de pain et parfois a notre bonheur , nous avions du chocolats mais c’etait très rare a notre grand regret .les jeux, les rondes, les chants, oui un mois ou c’etais que du bonheur pour une gamine. Et le bus ou la journée commencait dans le brouhaha , et elle finissait dans la même atmosphère.
Merci pour votre témoignage. Petites questions :
– Vous souvenez vous du nom des groupes des filles
– Ou faisiez-vous la sieste ?
– Du nombre de moniteurs attachés à chaque groupe ?
– Le directeur à votre époque était un laïc ou un religieux.
– Vous souvenez-vous des excursions et où alliez-vous et comment ?
– Avez-vous une idée du prix de journée ?
Encore merci
Amicalement
Michel
que de bons souvenirs !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
N’est-ce pas !
Merci pour ce beau témoignage ! Je n’ai découvert la villa Nelly et le sentier côtier qu’il y a 3 ans, c’est émouvant de voir comme le lieu était investi il y a « quelques » années 🙂
Alain st Nazaire 1960 1965 .
Rien à rajouter sur ces souvenirs qui reviennent ,incroyable mémoire.Je reprend dans l’ordre (de mes souvenirs à moi..)Avec mon frère nous prenions le car pas loin de l’église st Anne,le bruit des cars ,l’odeur des sièges très chaud parfois.Une petite chansonnette montait parfois,en fonction des haltes,ça donnais ça (penhouet qui pète Belle vue qui pue Méan qui sent )je vous l’accorde cela ne volait pas haut mais on se marrait .Vous n’avez presque rien oubliés .Je rajouterai les odeurs ,du paté dans des hautes boites qui étaient ouvertes avec une petite clé,les plats de pommes de terre,les tartines ramollies par la compote le coco dans des brocs.les baignades ,la descente vers la plage avec ces rondins,l’odeur des sous bois ,humus fougères le bord de mer ,le sable dans les sandales.Avoir l’ impression que tous ces souvenirs ne sont qu’à nous et puis non et c,est tant mieux.Merci pour pour ce petit voyage,juste pour l’info j’allais à l’école Victor Hugo,Monsieur Savinat,monsieur Moriceau si la mémoire vous parle au plaisir de vous lire .
Cordialement.
ALAIN.
Merci pour ce témoignage. Nous nous sommes croisés certainement mais il y a si longtemps… (rires) Bonne soirée. Michel
Bonjour
Nazerien ,j’ai connu et vécu les colonies journalières. On prenais le car mon frère et moi depuis le perthuischaud .j avais 7 ans et mon 5.c était en 1964.
Je garde un très bon souvenir, de la villa nelly.
Des grandes tartines de compote et du coco qu on buvait sans modération. Gildas
Merci de votre intérêt pour cet article. Si vous avez des souvenirs à me transmettre, n’hésitez pas ! Amicalement, Michel-Claude