Commandant Rivière – Nouméa, le 23 mars 1973

CarteMondeAnnotéeNoumea

 NouvelleCaledonieNouméa et l’îlot Phare Amédée – Nouvelle-Calédonie

 

Nouméa, le 23 mars 1973

Tu dois attendre de mes nouvelles avec impatience. Je suis en Nouvelle-Calédonie, un territoire français. Tiens ! je suis à l’opposé de toi. Quand tu regardes par terre je suis juste au dessous car Nouméa est aux antipodes de Paris. Je suis ici encore pour sept à huit jours. Il me reste trente huit jours exactement. Je vais ramener des coquillages et quelques souvenirs.
Nouméa, c’est la France, avec ses Prisunic, ses librairies, Saint-Nazaire* en quelque sorte, mais avec un climat méditerranéen.
Les habitants sont de deux origines différentes : les blancs, les européens, la plupart français et les mélanésiens que l’on appelle les canaques. Ces derniers ont gardé quelques coutumes et la ville est très pittoresque. Il est étonnant de voir ces femmes en costume local aux couleurs très vives et très belles. C’est une très belle région.
Ici je me baigne tous les jours, l’eau est très belle et claire.
À bord, il y a eu huit cas de jaunisse. Un service entier a été décimé (les transmissions) ce sont les gradés qui font le quart. Pour nous à la machine, un seul cas heureusement. Cela nous a valu une journée complète dans un atoll à une heure trente par la mer**. L’épidémie est maintenant enrayée

* J’aime assez mes comparaisons.
** L’excursion à Phare Amédée probablement.

Est-ce l’approche de la quille, j’écris de moins en moins et c’est bien dommage car je dois maintenant faire appel à ma mémoire et tout cela me semble si loin.

Lors de cette escale je passais beaucoup de temps à la plage qui était située non loin de la ville.

Deux excursions restent dans ma mémoire : un survol de Grande Terre en avion militaire et celle, en barcasse, à Phare Amédée.

C’était la première fois que je montais dans un avion et mon appréhension fut attisée par les ailes qui vibraient sous les impulsions des moteurs à hélice mais une fois en l’air c’était vraiment magnifique. Le pilote nous fit survoler le lagon, les récifs et le caillou comme l’appellent familièrement les autochtones.
L’île principale, appelée la Grande Terre fait 400 km de long et 50 km de large. Elle est traversée dans sa longueur par une chaîne de massifs montagneux qui coupe l’île en deux régions : la côte Est, exposée aux vents dominants, plus humides, avec des vallées profondes et luxuriantes ; la côte Ouest, protégée des vents dominants par les montagnes, est plus sèche et présente des paysages de plaines herbeuses et de savanes.

PhareAmedeePhare Amédée – Photo Web Caledonia Spirit

L’îlot Phare Amédée est situé sur la barrière de corail à 24 km de Nouméa. Il balise l’entrée du port par la passe de Boulari.
Nous y sommes allés avec les barcasses du bord en excursion et avons découvert un petit paradis avec une eau turquoise cristalline et une plage magnifique de sable blanc.
Pour mieux apprécier les paysages sous-marins j’avais acheté à la coopérative un masque de plongée et j’ai pu ainsi observer, non loin du bord, les tricots rayés, ces serpents marins très craintifs et peu agressifs qui pullulent autour de l’île. Leur venin est dix fois plus puissant que celui d’un cobra mais leur bouche est très petite et les morsures sont très rares.

Tricot-RayeTricot rayé – Photo Web

 

 

 

 

A propos Michel-Claude Mahé

Je suis un retraité éternel apprenant. Passionné d'histoire, de dessin, de philosophie, de mathématiques, d'informatique...
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