Un aperçu du paysage industriel de Saint-Nazaire autour des années 1920

Articles précédents :
1) Création des cours d’apprentissage des Chantiers de Penhoët. (1917 à 1919)
2) L’école d’apprentissage – La distribution des prix.  (1922 à 1938)
3) L’école d’apprentissage au fil du temps (1917-1929).
4) L’école d’apprentissage au fil du temps (1930-1938)
5) Les cours d’apprentissage des Chantiers de Penhoët de 1920 à 1938

Articles connexes :
1) L’école professionnelle de Saint-Joachim – La création
2) L’école professionnelle de Saint-Joachim – 1930 à 1938

Un aperçu du paysage industriel de Saint-Nazaire autour des années 1920

Il me parait judicieux, à ce stade de l’étude, de vous présenter un aperçu du paysage industriel pendant les années d’après guerre en y incluant un historique succinct des entreprises et quelques chiffres significatifs des fluctuations des effectifs. Ils montrent qu’en 1922 la crise est profonde à Saint-Nazaire. Entre 1914 et 1922, les grosses entreprises ont perdu une grosse partie de leur effectif (Chantiers de Penhoët 41 % ; La Loire,  55 % ). La crise était mondiale  les commandes furent annulées, les constructions retardées.

PaysageIndustSaintNazaire1924NumMCM(1) Chantiers et ateliers de Saint-Nazaire-Penhoët – (2) Ateliers et chantiers de la Loire – (3) Ateliers de Saint-Denis – (4) Ateliers et forges de l’ouest – (5) Fonderies de Saint-Nazaire – (6) Chaîneries de Saint-Nazaire – (7) Hailault et Gudzen (Négoce bois mais personnel important) – (8) Usines métallurgiques de la Basse-Loire (Trignac)

 

Chantiers et ateliers de Saint-Nazaire-Penhoët

Constructions navales

En 1861, reprise par la Compagnie Générale Maritime de la concession accordée en 1858 à l’union maritime des deux lignes transatlantiques le Havre /New York, St Nazaire/ les Antilles. Elle devient la Compagnie Général Transatlantique.

La compagnie confie à la firme écossaise John Scott and Cie de Greemock, la construction des coques de cinq grands paquebots. Les machines sont commandées au Creusot.
John Scott vient avec quinze spécialistes de sa compagnie pour la mise en route du chantier. Ils trouvent, en Brière, une main d’œuvre connaissant la construction de navire en bois et qui passe sans difficulté au travail du fer.

En 1866, le chantier ferme ses portes, il fait faillite.

En 1869, une tentative de réouverture par la Compagnie Général Transatlantique a duré moins d’un an.

À partir de 1882, la Compagnie Générale Transatlantique reconstitue et modernise les anciennes installations Scott de Penhoët et y aménage, un important chantier, sous le nom de Chantiers de Penhoët.

VueChantiers1921MCM Chantiers et ateliers de Saint-Nazaire-Penhoët en 1921 – D’après un dessin – Collection S. Paquet

Effectif :
1er juin 1914 : 4663 ouvriers ; 1er février 1922 : 2776 ouvriers
(Atelier de tôlerie : 1er juin 1914 : 1750 ouvriers ; 1er mai 1921 : 1050 ouvriers ; 25 mars 1922 : 269 ouvriers. )

1er septembre 1926 : 4514 ouvriers ; 18 janvier 1927 : 4826 ouvriers
Février 1936 : 4500 ouvriers.

L’effectif fluctue en fonction des commandes enregistrées. Mais en 1922, la crise est profonde, Saint-Nazaire est en plein marasme économique. Le Chantier de Penhoët tente une diversification vers l’aéronautique en présentant un projet de construction d’un hydravion de haute mer.

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Ateliers et chantiers de la Loire

Constructions navales

En 1881, les constructeurs nantais Paul Jollet et Louis Babin-Chevaye créent les Ateliers et chantiers de la Loire à Nantes, puis 1882 une succursale à Saint-Nazaire. Cette dernières va avoir un fort développement, en parallèle avec les réalisations nantaises de la société.
Le chantier de la Loire et de Penhoët n’étaient séparés que par un mur mitoyen.

VueChantiersLoire002Ateliers et Chantiers de la Loire – (=>A) – Collection Mc Mahé

Effectif à Saint-Nazaire :
Juillet 1914 : 2470 ouvriers ; février 1922 : 1109 ouvriers
30 septembre 1926 : 1250 employés ; janvier 1927 : 1122 employés

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Ateliers de Saint-Denis

Constructions et appareils moteurs pour la marine.

Effectif :
En 1921 : 640 ouvriers ; mars 1922 : 480 ouvriers
Le 4 août 1926 : 656 ouvriers ; 18 janvier 1927 : 540 ouvriers

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Fonderies de Saint-Nazaire

28 Juin 1912 Jules Charles-Roux crée une nouvelle entreprise métallurgique dénommée Fonderies de Saint-Nazaire, 5 rue Aubert, à Paris, au capital de 670.000 francs.
Août 1918 – Création de la Société anonyme des Fonderies de Saint-Nazaire et Forges de Montoir
Août 1926 – Liquidation judiciaire de la Société Anonyme des Fonderies de Saint-Nazaire et Forges de Montoir – Reprise par les Chantiers de Penhoët

FonderieSaintNazaireVueGeneraleLes Fonderies de Saint-Nazaire – (=> B) – Collection Mc Mahé

Effectif :
Août 1926 : 150 ouvriers
Janvier 1927 : 200 ouvriers, l’effectif est immuable.
Février 1932 : 200 ouvriers – Directeur M. Simon
Février 1936 : 400 ouvriers.

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Ateliers et forges de l’ouest

À l’origine l’affaire a été créée par M. Auguste de Sainte-Croix, maître de forges à la tête d’une affaire très importante qui devint plus tard les Forges de l’Ouest.

Réparations de navires et tous travaux touchant à la marine

Effectif :
En 1918 : 700 ouvriers ; mars 1922 : 300 ouvriers
30 septembre 1926 : 275 travailleurs ; 18 janvier 1927 : 125 travailleurs (des spécialistes ajusteurs). « Les ateliers et forges de l’Ouest ont toujours donné le spectacle de cette fluctuation. On embauche furieusement au début du mois pour débaucher à la fin. »

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Chaîneries de Saint-Nazaire

Forge et estampage pour marine, chemin de fer, artillerie, travaux publics, automobiles.

En 1921- Siège social : 48, rue des la Paix.
Usines ; rues Marceau et de Normandie

En 1932 – Siège social : 39, rue Marceau.

20 juin 1932, la société prend la dénomination de « Société anonyme des forges, chaîneries et chaudronneries de Saint-Nazaire »

Effectif : pas d’informations

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Hailault et Gudzen

Négoce de bois

Quai de la Gournerie dans le vieux Saint-Nazaire

Effectif :
8 décembre 1926 : 100 ouvriers ; 18 janvier 1927 : 60.

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Usines métallurgiques de la Basse-Loire (Trignac)

Les forges de Trignac sont fondées en 1879 pour exploiter le minerai de fer de Segré, elles s’éteignirent peu après, les minerais espagnols amenés par mer coûtant moins cher que les minerais angevins transportés par voie ferrée.
Elles sont reprises en 1890 et deviennent la Société des Hauts Fourneaux et Forges de Trignac, puis en 1908 la Société des usines métallurgiques de la Basse-Loire.

Barres, profilés en fer, feuillards, rails.

UsineMetallurgiquesBasseLoireLes Usines Métallurgiques de le Basse-Loire – (=> C) Collection Mc Mahé

Effectif :
Avant-guerre : 2875 ouvriers ; mars 1922 : 1900 ouvriers
Fin septembre 1926 : 2600 ouvriers ; 18 janvier 1927 : 2213 (licenciement surtout de femmes et de mousses)

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A propos Michel-Claude Mahé

Je suis un retraité éternel apprenant. Passionné d'histoire, de dessin, de philosophie, de mathématiques, d'informatique...
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