Article connexe : L’Harmonie Marceau – L’Harmonie du chantier de Penhoët
Harmonie du Chantier de Penhoët (1930-1938)
À la suite d’une demande faite par les membres actifs de l’Harmonie Marceau, lors d’une réunion générale, tenue le 7 mars 1930, le Conseil d’administration du Chantier de Penhoët a décidé le 12 mars 1930, sur la proposition de M. Coqueret, directeur du Chantier de Penhoët, que l’Harmonie Marceau prendrait le nom d’Harmonie du Chantier de Penhoët, à partir du 11 mai 1930.
À cette époque, une grande majorité des musiciens appartenait au chantier et il était tout naturel de la faire entrer dans le cadre de celui-ci.
Pour marquer cet événement, une séance artistique fut organisée le 11 mai 1930, dans la salle des fêtes du Chantier, présidée par M. Butterlin, sous-préfet, du député-maire François Blancho et de nombreuses personnalités.
Sous la houlette de son chef M. Jean Cadayé, qui continuait la direction de l’harmonie, et de son sous-chef M. Rolland, on assurait alors qu’elle garderait sa complète indépendance pour prêter son concours aux manifestations organisées par la ville et aux différentes œuvres de Saint-Nazaire.
M. Coqueret, directeur du chantier remit à cette occasion aux musiciens la nouvelle bannière, offerte par les membres du conseil d’administration, qui était, selon M. Le Cam, « aux couleurs nationales et ornée d’un de ces grands navires qui ont fait la réputation du Chantier, et symbolisera ainsi le travail qui vous fait vivre et l’art qui vous recrée ».
L’Harmonie exécuta : La marche Lorraine ; Ousqu’est Saint-Nazaire ; Farandole provençale, l’Hymne au soleil de Beethoven et la Marseillaise.
Les musiciens se virent alors coiffés d’une superbe casquette d’officier de marine.
Un nouveau conseil d’administration fut mis en place :
Présidents d’honneur honoraires : MM. Fould et Lévy ; président d’honneur : M. Coqueret ; vice-présidents d’honneur : MM. Lambert, Conard, Papaud ; président actif : M. Joseph Le Cam ; vice-présidents actifs : MM. Bellan Auguste, Ferron Francis ; secrétaire général : M. Demel ; secrétaire adjoint : M. Durand ; trésorier général : M. Nevo ; trésorier adjoint : M. Maillard ; archiviste : M. Guillou, commission de contrôle : M. Marie, Jeffroy, Blondel ; chef : M. Jean Cadayé ; Sous-chef : M. Rolland.
Harmonie du Chantier de Penhoët – 1930 – Collection Patrick Pauvert.
Saint-Nazaire en 1924 – A) Monument aux Morts pour la Patrie
B) Jardin des Plantes ; C) Place Carnot ; D) Place Marceau ; E) Hôpital ; F) Théâtre Trianon ; G) Théâtre Athénée ;
H) Nouvelle École Jean Jaurès de filles ; I) Ruche Union ; J) Parc des Sports.
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L’Harmonie Marceau donna son dernier concert, au Théâtre Trianon, le 09 mai 1930, lors de la soirée de l’Association Musicale des Méridionaux de Saint-Nazaire.
Après cette transformation, dans les comptes rendus, on parle de l’excellente Harmonie du Chantier de Penhoët mais le chef n’est plus cité.
Le dimanche matin 18 mai 1930, à 10 heures, l’Harmonie du Chantier fit un défilé et remit à cette occasion le fanion de l’Ex-harmonie Marceau à son président. L’itinéraire qu’elle suivit fut le suivant : rue Henri-Gautier, rue Villès-Martin, rue de Paris, rue du Bois-Savary, rue du Palais, place Marceau et rue du Prieuré. Dislocation place Carmot.
Elle donna son premier concert le jeudi 22 mai, à 20 h. 30, place Jeanne-d’Arc, à la demande de M. le Député-maire M. Blancho.
Le fameux air « Ousqu’est Saint-nazaire ? » repris par toutes les harmonies
et fanfares de l’époque. – Collection Michel-C Mahé.
Dans le courant de l’année 1932 ou au premier semestre 1933, l’Harmonie se choisit un nouveau chef en la personne de M. Albert Thiry*, ex-chef du corps de musique d’Yverdon (Suisse) .
Dans un discours au banquet de la Sainte-Cécile de 1933, il précise ses intentions, ses ambitions : classer l’Harmonie parmi les meilleures sociétés de France ; « Nous ne voulons pas faire de musiquette mais de la bonne musique qui parle à l’âme et à l’esprit » déclara-t-il.
Très rapidement, sous sa baguette, l’Harmonie a gagné en homogénéité, en ensemble, en sonorité et en interprétation et il l’amena en quelques années au but qu’il s’était fixé.
(*) Voir article Albert Thiry (1866 – 1966)
(À suivre)
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